Sa Mini, Mark O’Connor, l’a terminée en mode match racing, s’offrant le plaisir de s’imposer devant Antoine Canivet pour 27 petites secondes. Un final haut en couleur pour terminer en beauté, après 17 jours de mer marqués par une belle remontée et quelques moments intenses, une traversée en solitaire que le skipper irlandais a préparé pendant quatre ans. Ce rendez-vous attendu à travers l’Atlantique a répondu à toutes les attentes du skipper du Maxi Mini Skippy, qui n’a pas vu le temps passer…
INTERVIEW
Après 17 jours de mer marqués par une belle remontée et quelques moments intenses – dont une arrivée en mode match racing pour couper la ligne – le skipper, installé en France depuis quatre ans pour préparer la course. Entre montée au mât, calmes lancinants et au final satisfaction d’une arrivée sans casse, il retient avant tout la joie d’avoir réalisé ce rêve de traverser l’océan en solitaire.
La ligne sur le fil
« L’arrivée, je l’ai vécue avec un petit peu de pression, mais pas trop. Je me suis fait dépasser à Basse-Terre, et je me suis dit : “Ça ne va pas, il ne faut rien lâcher !”. Il y a eu un petit moment où j’ai pu abattre un tout petit peu plus et glisser sur les risées.
Une montée au mât au beau milieu de l’océan
« Je viens de passer 17 jours en mer, et je n’ai pas vu le temps passer… J’ai tellement profité, content d’être seul à bord. Le début du parcours ne s’est pas bien passé pour moi : j’ai mal commencé, et c’était dur mentalement. Après le waypoint, j’ai plongé encore plus au sud et, forcément, j’ai encore perdu des places au classement. C’était très difficile, mais progressivement j’ai trouvé mon rythme, et quand j’ai touché les alizés, ce n’était que du kiff !
Le bateau marchait bien, j’ai eu zéro casse, si ce n’est que j’ai dû monter au mât à cause d’un problème de bastaque. C’était à un moment où je n’avais personne sur l’AIS, au beau milieu de l’Atlantique. Je ne voyais personne autour, juste l’océan dans toute son immensité : c’était assez fort.
Et sinon, j’ai eu un winch qui grippait un peu — j’ai utilisé un peu d’huile d’olive, et ça a très bien marché ! »
Une remontée sur la fin
« Dans la deuxième partie de la course, j’ai fait une belle remontée : je n’ai rien lâché jusqu’au dernier moment. Au départ, je ne m’étais pas fixé d’objectif particulier, même si, sur le plan des performances, je suis un peu déçu. Après le départ, je suis resté coincé dans les calmes des îles Canaries. Mais je suis très content d’être remonté dans le classement. »
La Mini à tout prix
« J’ai préparé la course entre Lorient et Concarneau. Il y a quatre ans, je me suis installé en France pour monter un projet Mini. J’ai bossé à côté, dans le milieu de la course au large : j’étais électricien sur un IMOCA du Vendée Globe. Le plus dur, c’était de gérer les deux en même temps — le travail et le bricolage sur mon petit bateau. »
Sa course en chiffres
20 – Série (946) Mini Skippy – Mark O’connor
Arrivée : 10/11/2025 21:27:17 UTC
Temps de course : 16j 06h 27min 17s
Écart au premier : 1j 06h 47min 53s
Écart au précédent : 01h 24min 33s
Sur l’ortho : 2606.38 nm / 6.7 nds
Sur le fond : 3260.66 nm / 8.4 nds
