Published on 10 October 2021
Hélène Clouet (697 – MINUS), 52ème Série : « Il faut le vivre pour savoir ce que c’est »

« On a été direct dans le dur. Rien que sur le départ, il y a eu vraiment beaucoup de vent. Le front, le deuxième soir, a vraiment été costaud et long. Ensuite il y a eu l’arrêt en Espagne… bref, il y a eu plein de péripéties. De plus, j’ai eu quelques petits pépins qui m’ont fait hésiter à faire une autre escale mais j’avais trop envie de continuer. J’ai pris le risque de le faire et je suis là, alors j’ai bien fait. La course a vraiment été intense. Ce que je retiendrai ? Il s’est passé énormément de choses mais le truc le plus fou, c’est l’arrivée. Quand on découvre les grandes falaises de La Palma c’est vraiment magnifique. C’est beaucoup d’émotions. Pour ma part, il y a notamment eu du soulagement et aussi un peu de fierté. A terre, il y a maintenant beaucoup de joie de retrouver les gens que j’aime et qui m’ont beaucoup manqué. Je n’ai vu personne pendant des jours et des jours donc ça a été un peu long. Je ne m’attendais pas à vivre la solitude sur cette première étape. Je pensais vraiment que je serais plus longtemps avec des gens mais en fait, dès que je suis repartie d’Espagne, j’ai eu mon problème de base de pied de mât. J’ai alors perdu tous les concurrents autour de moi. Je me suis parlé à moi-même ou aux photos de mes proches collées dans mon bateau ! (Rires). J’avoue que ça a un peu été l’ascenseur émotionnel. Je pense qu’il faut quand même le vivre pour savoir ce que c’est. On a beau nous le raconter avant, on ne peut vraiment pas l’imaginer. »