Juliette Bataille a bouclé sa première Mini Transat au terme d’une traversée éprouvante. Architecte navale de formation, la navigatrice a dû composer avec une série d’avaries sur les dernières 48 heures et puiser dans ses ressources pour mener son bateau jusqu’à Saint-François. Épuisée à l’arrivée, elle savoure la fierté d’avoir tenu bon et d’avoir accompli son rêve : traverser l’Atlantique en solitaire.
« Je suis arrivée, c’est tout ce qui compte. J’ai tellement cru que je n’allais pas arriver dans les dernières 48 heures que là, c’est incroyable. Je n’ai pas douté de toute la course, et depuis deux jours, tout s’est enchaîné de travers. Tout s’est mal passé, c’est ouf d’être là !
Je me suis pris un grain où j’ai mis tout le mât dans l’eau. Je n’avais plus de données de vent et après, ça a été galère sur galère. J’ai tout cassé à bord. Tout ce qui pouvait être arraché l’a été : plus de panneaux solaires, plus rien dans le bateau. Il n’y a pas eu une erreur de manœuvre pendant 17 jours de course, et hier, il y en a eu quarante ! Le spi dans l’eau… J’ai eu peur de ne pas arriver.
Quand le mât est dans l’eau et que le bateau ne se relève pas, que les bastaques commencent à lâcher… J’avais les bastaques (qui tiennent le mât, ndlr) prises dans la grand-voile et je ne pouvais pas les relâcher de peur de faire tomber le mât. J’ai aussi perdu mon bout-dehors. Mais je suis venue à bout de tout ça, et j’en suis fière. Les quinze premiers jours ont été parfaits, exactement comme je les rêvais. »
Sa course en chiffres :
13 – Proto (800) Metier Interim – Juliette Bataille
Arrivée : 10/11/2025 08:31:35 UTC
Temps de course : 15j 17h 31min 35s
Écart au premier : 2j 00h 06min 50s
Écart au précédent : 02h 55min 51s
Sur l’ortho : 2606.38 nm / 6.9 nds
Sur le fond : 3105.10 nm / 8.2 nds
