Suite à la décision d’annuler la première étape de La Boulangère Mini Transat, en raison des conditions météo désastreuses menaçant de mettre en péril l’intégrité des bateaux et la sécrurité des solitaires, les trajectoires de la flotte convergent désormais vers la péninsule ibérique. Tous les solitaires ont été informés par les bateaux accompagnateurs, ou par leur tracker. Les marins se déroutent pour se mettre à l’abri vers le port sûr, le plus proche, le temps de laisser passer les vents survoltés et la mer démontée générés par cet ouragan Gabrielle qui déboule de l’Atlantique. Ce virulent système tropical se rapproche désormais des Açores, avant de poursuivre ensuite sa route vers les côtes portugaises, où il est attendu ce week-end.
Une décision rapide
Face à cette situation météo, la direction de course et l’organisation n’ont pas tergiversé. « Dans la matinée, au regard de l’évolution de ce système, nous avons rapidement pris la décision d’annuler cette première étape. L’objectif, c’est que tout le monde soit à l’abri avant samedi midi », confirme Denis Hugues, directeur de course. « La grosse dépression, ex-Gabrielle, qui arrive sur le Portugal, se dirige plutôt vers le sud-est. Avec le météorologue Christian Dumard, on pense qu’elle menaçait d’impacter 80% de la flotte. Face à ce système positionné très sud, les bateaux se seraient retrouvés au près dans 8 mètres de creux. Une situation ingérable, on les envoyait au casse pipe… »
« Tous les skippers ont eu le message. On l’a diffusé sur le tracker des bateaux, et à la vacation de 16H TU. Ils se dirigent désormais tous vers la côte… Suivant leur position, ça va du Sud de Portugal, de Faro, Portimão, Cascais, Peniche, Leixões. L’arrière de la flotte va plus se diriger vers La Corogne en Espagne ; et quelques-uns vers Baiona… » complète le directeur de course.
Branle-bas de combat en mode aventure
De son côté, Benoît Marie, qui progressait en tête de flotte ce matin, a indiqué poursuivre sa route vers Santa Cruz de La Palma. Sa position lui permettra d’échapper aux vents les plus violents, même s’il lui faudra composer avec une mer très formée. Il sera bien sûr accueilli par l’organisation.
L’équipe à terre s’est aussi mise en mode branle-bas-de-combat pour permettre aux solitaires éparpillés de récupérer dans les plus brefs délais leur téléphone une fois qu’ils auront rejoint les ports ibériques. La course est désormais mise entre parenthèses ; la transat bascule en mode aventure. Mais l’esprit Mini perdure ; et ces escales improvisées resteront à coup sûr mémorables…