À moins de 24 heures du départ de la seconde étape de la Boulangère Mini Transat, les marins partagent leur état d’esprit avant de s’élancer vers la Guadeloupe. Pour certains, l’heure est à la revanche après une première étape mouvementée ; pour d’autres, c’est l’accomplissement d’un rêve ou le plaisir simple de reprendre la mer. Tous ont en commun la même envie : traverser l’Atlantique et écrire leur propre histoire.
Hiroky Nakayama (no 1034 – Clochette)

C’est un défi pour moi !
« Je fais cette course car j’aime l’aventure. Je n’étais pas très content de ma course mais je sais faire avec. Il n’y a pas le choix ! J’ai eu de la casse comme le bout dehors, que j’ai changé. J’ai aussi cassé mon spi medium. Maintenant, tout est réparé donc je suis impatient de prendre le départ. C’est un défi pour moi de partir sur cette traversée. J’ai débuté la voile il y a quatre ans. J’ai pratiqué deux ans au Japon et deux ans en France. Je partais de rien. J’ai suivi le Vendée Globe en 2020 / 2021. Kojiro Shiraishi, le skipper japonais était engagé. Je l’ai suivi à la télé et j’ai trouvé ça très cool. Je me suis dit : je veux le faire ! J’ai d’abord regardé les budgets du Vendée Globe mais c’était beaucoup trop cher ! Alors, j’ai décidé de faire la Mini Transat et j’espère passer en Class40 ensuite. Au Japon Kojiro Shiraishi est une légende. Il inspire beaucoup de monde. »
Juliette Bataille (no 800-Métier Interim)

Ce ne sera pas facile, mais je suis préparée pour
« C’est une traversée de l’Atlantique, mais c’est juste un peu plus long que d’habitude. On est prêts pour cette traversée. On a fait beaucoup de milles sur ces bateaux, on sait réparer ce qui peut casser. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je suis préparée pour ça.
Je ne suis pas très rapide dans le vent fort, je ne tire pas le maximum du bateau. J’aborde donc l’étape avec prudence. Si j’ai de bonnes conditions, je donnerai tout, mais si c’est fort, je jouerai la prudence avant tout. »
Loïc Guyader (no 1055 – Kirby)

La bonne surprise de vivre un beau volet aventure
« La première étape a été un peu particulière. J’ai abimé le bateau assez rapidement, surtout mon spi medium. J’ai basculé assez rapidement en me disant que ça n’était pas l’étape que j’aurais rêvé faire en termes de performance. Heureusement, j’ai eu la bonne surprise de l’annulation de la course qui a permis de remettre les compteurs à zéro et de vivre un beau volet aventure. C’est quand même bien sympa. J’étais soulagé et cela fait partie du côté mythique de cette course. Il se passe toujours des petits trucs et maintenant on espère qu’on a eu notre dose et qu’on peut filer vers la Guadeloupe. Ça va être chouette, on traverse l’Atlantique. »
Arthur Cabié (no 993 – Rastapopoulos)

Se remettre dans l’idée de la compétition
« Il faut se remettre dans l’idée de la compétition (…) Sur la première étape, j’ai eu un peu de mal à gérer la prise de risque. Je me suis dit que ce serait dommage de tout casser dès le départ. Il faut savoir jauger où l’on met le curseur entre la prise de risque et la performance. On a beaucoup travaillé pendant les 48 premières heures, et après, ça allait mieux : j’ai repris plaisir à faire de la régate.
Après l’annulation, le passage en mode aventure a été intéressant. On se rend compte qu’on fait un sport dangereux. Faire une arrivée tous ensemble, dans un port qu’on ne connaît pas, de nuit, dans le brouillard et à la voile, c’est une expérience dont je me rappellerai toute ma vie. »





